13-25 janvier 1995
Italie. Nomination de Lamberto Dini à la présidence du Conseil
Le 13, le président Oscar Luigi Scalfaro charge Lamberto Dini, ministre du Trésor du cabinet de Silvio Berlusconi, démissionnaire depuis décembre 1994, de former un nouveau gouvernement. La désignation de ce technicien, ancien directeur de la banque centrale d'Italie, rassure les marchés financiers perturbés par la crise gouvernementale.
Le 17, Lamberto Dini présente la composition du cinquante-quatrième gouvernement de l'après-guerre. Il n'y figure que des techniciens, dont seuls deux ont déjà exercé des fonctions ministérielles. Forza Italia et l'Alliance nationale, qui ne s'étaient pas opposées à la désignation de Lamberto Dini, critiquent l'absence de membre de la majorité sortante dans le gouvernement et exigent que le chef de l'État et le président du Conseil s'engagent à organiser des élections législatives anticipées.
Le 23, Lamberto Dini présente son programme devant la Chambre des députés. Il promet, en vue des prochaines élections, l'égalité d'accès aux moyens d'information et la réforme du mode de scrutin régional, et annonce de nouvelles mesures d'austérité ainsi que la réforme du système des retraites. Le président du Conseil confirme que son gouvernement « restera en place pour une période nécessairement brève ».
Le 25, la Chambre des députés investit le gouvernement de Lamberto Dini par 302 voix contre 39 – essentiellement celles des communistes orthodoxes de Rifondazione Comunista – et 270 abstentions – celles de la majorité des membres de Forza Italia, de l'Alliance nationale et du Centre chrétien-démocrate.
