13-26 avril 2012
Union européenne. Le soutien à la croissance en débat
Le 13, le Parlement portugais ratifie, par 204 voix contre 24 et 2 abstentions, le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance adopté par le Conseil européen en mars. Le 19, le Parlement slovène fera de même, par 74 voix pour et 2 abstentions.
Le 15, lors d'un meeting électoral, le président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur d'un soutien de la Banque centrale européenne (B.C.E.) à la croissance. La dégradation des économies italienne et espagnole incite les économistes à s'interroger sur l'efficacité de la politique de rigueur budgétaire prônée par Bruxelles, sous la pression de l'Allemagne principalement. Les dirigeants du F.M.I. et de la Banque mondiale prônent des mesures de relance de la croissance pour accompagner les plans d'austérité, alors que l'Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont entrés en récession. De son côté, le candidat socialiste à l'élection présidentielle française, François Hollande, propose de réorienter le rôle de la B.C.E. en faveur de la croissance et annonce sa volonté de renégocier le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance en vue de lui adjoindre un volet consacré à la croissance.
Le 25, à Bruxelles, le président de la B.C.E. Mario Draghi plaide devant le Parlement européen en faveur d'un « pacte de croissance » pour accompagner le pacte budgétaire. Il pose en préalable la ratification de ce dernier, qui est en cours. Ses propositions n'incluent pas de relance par la dépense publique, mais plutôt l'adoption de réformes structurelles.
Le 26, l'agence de notation Standard & Poor's dégrade la note de l'Espagne, qui passe de A à BBB+ et est assortie d'une perspective négative.