13-26 janvier 1999
Allemagne. Hésitations concernant l'abandon de l'énergie nucléaire
Le 13, le Parti social-démocrate et les Verts, partenaires au sein du gouvernement de Gerhard Schröder, annoncent la conclusion d'un accord qui vise à interdire le retraitement des déchets nucléaires à l'étranger à partir du 1er janvier 2000. Destinée à précipiter l'arrêt de la filière nucléaire, cette mesure doit être incluse dans le projet de loi sur l'abandon de l'énergie atomique que prépare le gouvernement. Ce dernier affirme que la clause de la force majeure pourra être invoquée par les producteurs d'électricité allemands pour rompre les contrats qui les lient à la société française Cogema, qui gère l'usine de retraitement de La Hague (Manche), ainsi qu'à une société de retraitement britannique.
Le 25, Gerhard Schröder annonce l'ajournement de l'examen de la loi sur l'abandon de l'énergie atomique, notamment en raison des problèmes juridiques liés à l'arrêt du retraitement des déchets nucléaires.
Le 26, lors de l'ouverture des négociations sur les modalités de l'abandon du nucléaire entre le gouvernement et les sociétés d'électricité – que celles-ci menaçaient de boycotter –, le chancelier Schröder déclare renoncer à la date butoir du 1er janvier 2000 inscrite dans l'accord du 13 avec les Verts.