13-26 octobre 2017
Syrie. Reconquête de Raqqa
Le 13, les forces turques pénètrent dans la province frontalière d’Idlib. Contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) – dont l’ex-Front al-Nosra constitue le noyau dur –, cette région était jusque-là le théâtre d’intenses bombardements par les aviations russe et syrienne. La région d’Idlib doit constituer la quatrième des « zones de désescalade » programmées en mai lors des pourparlers sur la paix en Syrie que mènent la Russie, la Turquie et l’Iran à Astana (Kazakhstan). L’un des objectifs des forces turques est d’empêcher les forces kurdes de progresser vers Idlib. Au cours du mois, HTC cède le contrôle de plusieurs de ses bases aux forces turques.
Le 14, Damas dénonce l’« agression » d’Ankara et exige le retrait des troupes turques, accusées de ménager les forces djihadistes.
Le 17, les troupes arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes annoncent la libération de Raqqa, obtenue avec l’appui de la coalition internationale. La ville était la « capitale » syrienne du « califat » de l’organisation État islamique depuis juin 2014.
Le 24, la Russie oppose son veto à la résolution au Conseil de sécurité des Nations unies qui visait à renouveler pour un an le mandat du mécanisme d’enquête conjoint de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) en Syrie.
Le 26, le rapport du mécanisme conjoint de l’ONU et de l’OIAC remis au Conseil de sécurité confirme la responsabilité des forces gouvernementales dans le bombardement meurtrier à l’arme chimique de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, en avril.