13-27 octobre 1998
Yougoslavie. Désamorçage de la crise au Kosovo
Le 13, l'O.T.A.N. donne un « ordre d'activation » à ses forces, laissant quatre jours à Belgrade pour satisfaire les exigences de l'O.N.U. relatives à l'arrêt de son intervention militaire dans la province du Kosovo.
Le 13 également, l'émissaire américain Richard Holbrooke annonce que, en vertu d'un accord conclu la veille, le président yougoslave Slobodan Milošević accepte l'envoi au Kosovo d'une mission de l'O.S.C.E. ainsi que la mise en place d'une surveillance aérienne du retrait des forces serbes de la province. Dans un communiqué, Belgrade s'engage également en faveur de l'auto-administration du Kosovo par le biais d'institutions propres et de l'organisation d'élections avant l'automne de 1999.
Le 16, l'O.T.A.N. prolonge son ultimatum jusqu'au 27. Les jours suivants, sur le terrain, des affrontements continuent d'opposer les forces serbes aux rebelles séparatistes de l'Armée de libération du Kosovo qui dénoncent l'accord Holbrooke-Milošević.
Le 24, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte la résolution 1203 – la Russie et la Chine s'abstiennent – qui appuie les accords signés par Belgrade avec l'O.S.C.E. et l'O.T.A.N. dans le cadre de la surveillance terrestre et aérienne du Kosovo.
Le 27, estimant satisfaisant le retrait opéré depuis plusieurs jours par les forces serbes, l'O.T.A.N. suspend son ultimatum.