13-29 décembre 2001
Inde - Pakistan. Regain de tension après un attentat contre le Parlement indien
Le 13, un attentat-suicide perpétré dans les locaux du Parlement fédéral, à New Delhi, par un commando de cinq personnes, fait 14 morts. Ce geste, non revendiqué, est attribué à des indépendantistes cachemiris. En octobre, l'explosion d'une voiture piégée devant l'Assemblée provinciale de l'État du Cachemire, à Srinagar, avait fait 38 victimes. Le Pakistan dénonce aussitôt cet attentat, comme il l'avait fait du précédent.
Le 16, toutefois, le gouvernement indien affirme disposer de « preuves suffisantes » de l'implication des services spéciaux pakistanais dans l'attentat du 13 dont les auteurs seraient tous pakistanais.
Le 19, les forces des deux pays échangent des tirs de part et d'autre de la « ligne de contrôle » qui partage le Cachemire. Ces incidents se poursuivront les jours suivants.
Le 21, New Delhi décide de rappeler son ambassadeur à Islamabad, accusant le Pakistan de soutenir le terrorisme cachemiri. Les jours suivants, les deux pays, qui sont dotés de l'arme nucléaire, placent leurs troupes en état d'alerte.
Le 25, les autorités pakistanaises procèdent à l'interpellation de Massoud Azhar, chef du réseau islamiste Jaish-e-Mohammad, considéré comme une organisation « terroriste » par les États-Unis.
Le 29, le président américain George W. Bush engage le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, à prendre en compte les gestes du Pakistan pour combattre la lutte armée au Cachemire. Dans le même temps, Islamabad arrête Hafez Saïd, chef du Lashkar-i-Taïba, organisation également accusée par New Delhi d'être impliquée dans l'attentat du 13. L'Inde qualifiera ce geste de « pas en avant dans la bonne direction ».