13-29 janvier 1998
Irak. Nouvelle crise avec l'O.N.U. et les États-Unis
Le 13, les autorités irakiennes refusent de nouveau l'accès d'un site stratégique à une équipe d'experts, dirigée par un Américain, de la Commission spéciale de l'O.N.U. chargée du désarmement de l'Irak (Unscom). Elles dénoncent la surreprésentation des Américains en son sein. En novembre 1997, une crise similaire avait déjà opposé l'O.N.U. – et les États-Unis – à l'Irak au sujet de l'inspection des sites présidentiels.
Le 14, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité une déclaration qui « exige » que l'Irak « coopère pleinement, immédiatement, inconditionnellement » avec l'Unscom.
Le 21, l'Unscom annonce que Bagdad refuse toujours toute inspection des sites présidentiels.
Le 24, Washington évoque un éventuel recours à la force contre l'Irak, même en dehors de tout mandat de l'O.N.U. De nombreuses forces américaines sont stationnées dans la région du Golfe.
Le 26, Moscou, hostile à une offensive militaire, envoie un émissaire à Bagdad.
Le 27, lors du discours sur l'état de l'Union, le président américain Bill Clinton avertit solennellement son homologue irakien que les États-Unis sont déterminés à ôter à l'Irak toute capacité d'utiliser désormais des armes de destruction massive.
Le 29, à Paris, Madeleine Albright, secrétaire d'État américaine, s'assure auprès d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, que la France ne condamnera pas d'éventuels bombardements américains et britanniques sur l'Irak, bien qu'elle ne les approuve pas.