13-29 juin 1983
États-Unis - Europe - U.R.S.S.. Succès américains, européen et soviétique dans l'espace
Le 13, Pioneer-10, sonde spatiale américaine lancée en mars 1972, franchit l'orbite de Neptune et quitte définitivement notre système planétaire. Après avoir exploré Jupiter en 1973, Saturne en 1976, et Uranus en 1979, Pioneer-10 va poursuivre son chemin à la vitesse de 50 000 km/h et en continuant d'émettre pendant dix ans encore des signaux vers la Terre.
Le 16, une fusée européenne Ariane est lancée pour la sixième fois de la base française de Kourou (Guyane). Le satellite européen de télécommunications E.C.S.-1 et le satellite allemand Oscar-10, destiné aux liaisons entre radio-amateurs, sont placés en orbite. Après ce succès, qui succède à deux échecs, Arianespace, qui commercialise le lanceur, pense pouvoir conquérir un tiers du marché des satellites géostationnaires.
Du 18 au 24, la navette spatiale américaine Challenger effectue son second vol, la septième mission d'une navette. Cinq astronautes sont à bord, dont Sally Ride, la première femme astronaute américaine. Deux satellites de télécommunications sont placés sur orbite, l'un pour le Canada, l'autre pour l'Indonésie. Mais l'expérience la plus spectaculaire est le lancement puis la récupération, grâce à un bras articulé, d'une plate-forme porte-instruments allemande S.P.A.S.-01.
Le 27, l'U.R.S.S. envoie dans l'espace Soyouz-T-9 avec deux cosmonautes à bord. Le vaisseau s'arrime, le 28, à la station orbitale Saliout-7 où les deux cosmonautes vont séjourner un certain temps.
Le 29, le satellite T.D.R.S.-1 lancé par Challenger en avril, mais placé sur une orbite elliptique, est ramené sur une orbite géostationnaire grâce aux petites fusées de contrôle d'altitude dont il est équipé. T.D.R.S.-1 est le plus gros satellite de télécommunications jamais construit, et son utilisation est indispensable au laboratoire européen Spacelab, que la navette doit emporter dans sa soute en septembre.