13-29 novembre 1991
Djibouti. Rébellion afar dans le nord du pays
Le 13, le gouvernement décrète la mobilisation générale à la suite d'affrontements entre l'armée et des maquisards du Front révolutionnaire pour l'unité et la démocratie (F.R.U.D.). Créé depuis quelques mois, le F.R.U.D. est le produit de la fusion de trois factions armées composées de jeunes Afars. Les Afars, qui représentent 40 p. 100 de la population de l'ancien territoire des Afars et des Issas, se sentent écartés du pouvoir par le clan Issa.
Le 21, alors que les maquisards du F.R.U.D. ont lancé une offensive sur la ville d'Obock et que la situation demeure confuse au nord du pays, le président Hassan Gouled demande une intervention de l'armée française, en vertu des accords de défense en cas d'agression extérieure, qui lient la France à son ancienne colonie depuis 1977.
Le 24, les rebelles afars annoncent un cessez-le-feu pour favoriser le dialogue politique.
Le 29, Paris accepte de déployer des troupes le long de la frontière avec l'Éthiopie, bien que le F.R.U.D. nie la présence d'Afars éthiopiens parmi les rebelles.