13-30 septembre 2001
Afghanistan. Réactions aux attentats contre les États-Unis
Le 13, le chef suprême des talibans au pouvoir, le mollah Mohammad Omar, nie la responsabilité d'Oussama ben Laden, le milliardaire d'origine saoudienne qu'il abrite dans son pays, dans les attentats survenus le 11 aux États-Unis. Les jours suivants, de nombreux Afghans tentent de fuir d'éventuelles représailles américaines en se réfugiant au Pakistan.
Le 20, un millier d'oulémas réunis à Kaboul par le mollah Omar conseillent au régime taliban de demander à Oussama ben Laden de « quitter librement le pays pour l'endroit de son choix, au moment approprié ». Au cas où les États-Unis ne feraient pas preuve de « retenue » à la suite de cette décision, ils prônent le djihad – la guerre sainte. Ils réclament aussi une enquête de l'O.N.U. et de l'Organisation de la Conférence islamique pour déterminer la responsabilité des attentats.
Le 22, les Émirats arabes unis, l'un des trois pays à avoir reconnu le régime des talibans avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, rompent leurs relations diplomatiques avec Kaboul.
Le 24, l'appel au djihad « sous la direction du Commandeur des croyants », le mollah Omar, lancé par Oussama ben Laden, traduit le soutien qu'apporte à celui-ci le chef spirituel des talibans.
Le 25, l'Arabie Saoudite annonce à son tour la rupture de ses relations diplomatiques avec le régime taliban.
Le 30, le régime taliban confirme qu'Oussama ben Laden se trouve en Afghanistan et qu'il y est protégé. Kaboul déclare impossible de livrer le terroriste aux États-Unis qui n'ont fourni aucune preuve de sa culpabilité.