13-30 septembre 2001
Pakistan. Revirement à l'égard de Kaboul, à la suite des attentats aux États-Unis
Le 13, après les attentats commis aux États-Unis le 11, les autorités d'Islamabad promettent à Washington « une coopération sans limite » dans la lutte contre le terrorisme. Le responsable présumé des attentats, le milliardaire d'origine saoudienne Oussama ben Laden, est l'hôte du régime taliban qui est reconnu et soutenu par le Pakistan.
Le 17, tandis que l'armée est placée en état d'alerte, le gouvernement adresse un ultimatum aux talibans. Il leur demande de livrer Oussama ben Laden dans un délai de trois jours, faute de quoi l'Afghanistan sera exposé à des représailles massives de la part des États-Unis.
Le 19, dans un discours à la nation, le président Pervez Moucharraf justifie son soutien aux États-Unis par la volonté de privilégier les intérêts de son pays, après avoir fait « tout ce qui était possible pour l'Afghanistan ». La frontière avec l'Afghanistan demeure fermée à tous les réfugiés afghans non munis de visa.
Le 21, le mouvement de protestation lancé par les partis islamistes contre l'aide apportée par Islamabad aux États-Unis ne mobilise que quelques dizaines de milliers de manifestants à travers le pays.
Le 30, dans un entretien avec la chaîne de télévision C.N.N., le président Moucharraf précise que son pays souhaite l'installation à Kaboul d'un gouvernement ami, qui tienne compte du fait que la majeure partie de la population est pachtoune – l'ethnie des talibans. L'opposition armée au régime taliban regroupée au sein de l'Alliance du Nord réunit des Tadjiks, des Ouzbeks et des Hazaras.