13-30 septembre 2017
Belgique. Polémique relative à l’arrestation de migrants à Bruxelles
Le 13, le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Theo Francken (Alliance néoflamande, nationaliste flamand), qui publie quotidiennement le bilan des opérations de police dirigées depuis le début de l’été contre les migrants qui campent dans Bruxelles, fait suivre son message du hashtag « #opkuisen » – « #nettoyer » –, suscitant de vives protestations.
Le 17, Theo Francken accueille une délégation officielle des autorités soudanaises chargée d’identifier quelques dizaines de migrants illégaux, présumés soudanais, arrêtés à Bruxelles durant l’été, en vue de faciliter leur expulsion. L’opposition, de nombreuses associations de défense des droits de l’homme, ainsi que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dénoncent cette collaboration avec un régime peu respectueux des droits de l’homme.
Le 26, le Premier ministre Charles Michel défend, devant la commission de l’Intérieur de la Chambre, une « mission ponctuelle » menée sans « accord écrit » avec le Soudan et « dans le respect des dispositions internationales ».
Le 29, Médecins du monde et d’autres organisations d’aide aux migrants ouvrent un « guichet humanitaire » temporaire à Bruxelles en vue d’apporter à ceux-ci nourriture, soins, aide psychologique et conseils juridiques. Leur demande de création d’un centre d’hébergement et d’orientation permanent est soutenue par le ministre-président de la région de Bruxelles Rudi Veevoort (Parti socialiste).
Le 30, cette position est dénoncée par Theo Francken qui redoute l’installation d’un « second Calais » à Bruxelles.
