13-31 juillet 2014
France. Manifestations liées à l'offensive israélienne à Gaza
Le 13, à Paris, en réaction à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, une manifestation de soutien aux Palestiniens réunissant plusieurs milliers de personnes à l'appel, notamment, du Nouveau Parti anticapitaliste donne lieu à des affrontements aux abords de deux synagogues du quartier de la Bastille. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (C.R.I.F.) Roger Cukierman dénonce « un climat antisémite jamais vu ».
Le 14, au cours de l'entretien télévisé accordé à l'occasion de la fête nationale, le président François Hollande affirme que « le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer » en France et que « l'antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu'il y a un conflit entre Israël et la Palestine ».
Le 19, à Paris, de nouveaux affrontements émaillent une manifestation de soutien aux habitants de Gaza, maintenue par les mouvements propalestiniens qui l'organisent en dépit de son interdiction par la préfecture de police.
Le 20, une autre manifestation propalestinienne interdite, à Sarcelles (Val-d'Oise), est marquée par l'attaque de commerces appartenant à la communauté juive. Une synagogue est visée par un cocktail Molotov dans la ville voisine de Garges-lès-Gonesse. Ces violences, comme celles de la veille, sont attribuées par la police à des éléments « radicalisés ».
Le 20 également, à l'occasion de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv', le Premier ministre Manuel Valls dénonce l'antisémitisme qui « se répand sur Internet, dans nos quartiers populaires, auprès d'une jeunesse sans repères, sans conscience de l'Histoire, qui se cache derrière un antisionisme de façade ».
Le 23, une nouvelle manifestation propalestinienne rassemble dans le calme, à Paris, de quinze mille à vingt-cinq mille personnes, parmi lesquelles plusieurs personnalités de gauche, à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Le 26, une manifestation de soutien aux Gazaouis, organisée à Paris par les mêmes mouvements que celle du 19 et interdite par la préfecture de police, réunit de quatre mille à dix mille personnes. Elle est marquée par quelques débordements.
Le 31, de quatre mille cinq cents à six mille personnes se réunissent devant l'ambassade d'Israël à Paris, à l'appel du C.R.I.F. notamment, en soutien à la politique de « légitime défense » de l'État juif.