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13 décembre 2023

Accord pour une « transition hors des énergies fossiles » à la COP28

L’accord trouvé à l’issue de la vingt-huitième conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) organisée à Dubaï mentionne pour la première fois les énergies « fossiles » en préconisant l’objectif d’une « transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans les pays en voie de développement au cours de cette décennie critique, de manière à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050, conformément aux connaissances scientifiques ». La conférence ouverte fin novembre était présidée par Sultan Ahmed al-Jaber, ministre de l’Industrie émirati et P-DG de la compagnie nationale Abu Dhabi National Oil Company. Le bilan mondial – Global Stocktake – qui doit être effectué tous les cinq ans à partir de 2023 en application de l’Accord de Paris de décembre 2015, fait état d’importantes avancées, mais constate que beaucoup d’efforts restent à accomplir. Le rapport provisoire publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) fin novembre confirme que 2023 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée et que les températures ont déjà dépassé d’environ 1,4 °C les valeurs de la période de référence préindustrielle, ce qui place la planète sur une trajectoire d’une élévation de température de 2,5 °C à 2,9 °C à l’horizon 2050. En dehors de la référence aux énergies fossiles, le rapport émanant du bilan mondial recommande notamment de tripler la capacité de production des énergies renouvelables au niveau mondial et de doubler le taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030, d’éliminer progressivement le charbon dans la production d’électricité, d’accélérer les technologies à zéro émission nette ou à faibles émissions telles les énergies renouvelables, le nucléaire, le captage et le stockage du CO2 et la production d’hydrogène vert, de réduire les émissions provenant des transports routiers, de réduire les émissions de méthane et d’éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Parmi les points négatifs de la conférence figure l’insuffisance des annonces de financement de l’adaptation aux changements climatiques faites par les pays développés, qui demeurent très nettement inférieures aux 215 à 387 milliards de dollars annuels pendant la décennie préconisés par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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