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13 novembre-8 décembre 2008

France - Chine. Annulation du sommet sino-européen

Le 13, Nicolas Sarkozy, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, annonce son intention de rencontrer le dalaï-lama à l'occasion de la célébration du 25e anniversaire de l'attribution du prix Nobel de la paix à Lech Walesa, qui doit se dérouler à Gdansk, en Pologne, le 6 décembre. Il ajoute que « les Tibétains n'ont pas à souffrir de la répression et ont le droit à la liberté ». Le chef de l'État français avait renoncé à rencontrer le chef spirituel des Tibétains lorsque celui-ci s'était rendu en France au mois d'août, au moment où Pékin accueillait les jeux Olympiques.

Le 26, Pékin annonce sa décision de ne pas participer au sommet entre l'Union européenne et la Chine qui doit se tenir à Lyon le 1er décembre. La Commission européenne annule la réunion, précisant que la décision chinoise est motivée par la visite du dalaï-lama en Europe – celui-ci doit aussi se rendre à Bruxelles.

Le 27, Pékin attribue à la France la responsabilité de l'annulation de la rencontre, appelant Paris à « respecter ses engagements et ne pas faire des choses qui heurtent les sentiments des Chinois ou sapent les fondements de la coopération entre les deux pays ».

Le 8 décembre, à la suite de la rencontre à Gdansk de Nicolas Sarkozy et du dalaï-lama, la presse officielle chinoise évoque de possibles boycottages des produits français par les consommateurs chinois « après une provocation aussi vicieuse au sujet d'une question qui est d'intérêt national pour la Chine ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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