13 septembre-2 octobre 1983
France. Assassinats en Corse revendiqués par les autonomistes
Le 13, près de Bastia, Pierre-Jean Massimi, secrétaire général du département de la Haute-Corse, est tué au volant de sa voiture. Les nationalistes corses l'avaient accusé d'être l'un des instigateurs d'un « complot d'État » visant Guy Orsoni, membre de l'ex-F.L.N.C., disparu depuis le 17 juin et probablement assassiné.
Le 21, le F.L.N.C. revendique l'assassinat du haut fonctionnaire ainsi que celui d'un membre du « milieu » corse, Félix Rosso, tué le 10 à Lecci (Corse-du-Sud), également accusé d'être impliqué dans l'enlèvement de Guy Orsoni. De plus, l'organisation clandestine met directement en cause Joseph Franceschi, secrétaire d'État à la Sécurité publique.
Le 22, Pierre Mauroy rejette les allégations des nationalistes corses les qualifiant d'« intoxication » et affirmant qu'« elles relèvent des procédés classiques du terrorisme ».
Le 27, le gouvernement, sur proposition du ministre de l'Intérieur, décide la dissolution de la Consulte des comités nationalistes (C.C.N.) considérée comme le « refuge légal » du F.L.N.C., lui-même dissous en janvier. Tandis que l'opportunité de cette mesure est contestée par une partie des élus corses, les militants séparatistes annoncent le 2 octobre à Bastia la création du Mouvement corse pour l'autodétermination, destiné à remplacer l'organisation dissoute cinq jours plus tôt.