13 septembre 2018
France. Reconnaissance de la responsabilité de l’État dans la mort de Maurice Audin
L’Élysée annonce que le président Emmanuel Macron « reconnaît, au nom de la République française, que Maurice Audin a été torturé, puis exécuté ou torturé à mort par des militaires qui l’avaient arrêté à son domicile ». Le jeune mathématicien communiste, partisan de l’indépendance de l’Algérie, avait été enlevé par des soldats à Alger en juin 1957, avant de disparaître. Sa mort « a été rendue possible par un système légalement institué : le système “arrestation-détention”, mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette époque ». Le chef de l’État rend visite à la veuve de Maurice Audin afin de l’informer de sa décision. En juin 2014, le président François Hollande avait infirmé la thèse officielle qui faisait état d’une évasion de Maurice Audin, en reconnaissant que celui-ci était « mort pendant sa détention ». Dans le même temps, Emmanuel Macron décide l’ouverture des archives de l’État relatives aux disparus de la guerre d’Algérie, au nombre de plusieurs milliers, et appelle les témoins de cette histoire et leurs descendants à participer au « travail de mémoire ».