14-16 juin 1983
U.R.S.S.. Nomination de Iouri Andropov à la tête de l'État
Les 14 et 15 a lieu à Moscou une session plénière du comité central du P.C.U.S. Les changements apportés à sa composition sont minimes : Vitali Vorotnikov est nommé membre suppléant, tandis que Grigori Romanov, membre du Politburo, est nommé secrétaire du comité central chargé de la politique industrielle. Deux membres liés à Leonid Brejnev sont exclus du comité central : Nicolas Chtchelokov et M. Medounov. Constantin Tchernenko, responsable de l'idéologie, présente au comité un rapport très conservateur.
Le 16, s'ouvre la session du soviet suprême. Iouri Andropov est nommé, à cette occasion, président du présidium du soviet suprême, cumulant ainsi les fonctions de chef de l'État et de secrétaire général du P.C.U.S. Andreï Gromyko, dans son discours de politique étrangère, s'en prend aux États-Unis et déclare qu'« il n'y aura pas de vainqueur dans une guerre nucléaire ». Dans un appel lancé à toutes les puissances nucléaires, c'est-à-dire non seulement l'U.R.S.S. et les États-Unis, mais aussi la France, la Grande-Bretagne et la Chine, le soviet suprême demande un gel, en quantité et en qualité, des armements nucléaires. Washington, Paris et Londres rejettent cette proposition qui, selon eux, « perpétuerait le déséquilibre actuel ».