14-18 juin 1993
France. Philippe Séguin pour une alternative à la politique du gouvernement
Le 14, lors d'un colloque sur le rôle de la France dans le monde, le président (R.P.R.) de l'Assemblée nationale Philippe Séguin, chef de file des opposants au traité de Maastricht, dénonce le « nouvel ordre mondial » dominé par les États-Unis, pourfend le G.A.T.T., la C.S.C.E., le F.M.I. et la Commission de Bruxelles, et regrette l'absence de « projet politique » des gouvernements européens – français compris.
Le 16, à la tribune d'un autre colloque – sur l'emploi –, Philippe Séguin s'en prend à la politique du gouvernement en dénonçant le « Munich social » vécu par la France où « la préoccupation de l'emploi demeure seconde [...] après la défense de la monnaie, la réduction des déficits publics, le productivisme ou la promotion du libre-échange ». Il appelle à « un renversement complet des valeurs et des choix fondamentaux ».
Le 18, devant le congrès des H.L.M., à Lyon, le Premier ministre Édouard Balladur, sans citer son détracteur, réaffirme qu'il n'y a pas d'autre politique économique viable que la sienne.