14-18 mars 1991
Togo. Ouverture d'un dialogue entre le président Gnassingbé Eyadéma et l'opposition après de violentes manifestations à Lomé
Le 14, des lycéens et des étudiants, partisans d'une démocratisation du régime, défilent dans les rues de Lomé, aux cris de « À bas le dictateur ». Ils sont violemment dispersés par l'armée et de nombreuses interpellations ont lieu. Les jours suivants, de nouvelles manifestations donnent lieu à de violents affrontements avec les forces de l'ordre.
Le 18, le président Eyadéma reçoit les représentants de l'opposition rassemblés au sein du Front des associations pour le renouveau (F.A.R.), nouvellement créé. À l'issue des entretiens, il déclare accepter le principe d'une amnistie générale en faveur des condamnés politiques et se déclare favorable au multipartisme. En contrepartie, l'opposition accepte d'annuler l'ordre de grève générale qu'elle avait lancé pour le 20.