14-19 juin 1990
C.E.E.. Modifications des modalités de circulation dans l'espace commun
Les 14 et 15, les ministres européens de la Justice ou de l'Intérieur se réunissent à Dublin afin d'examiner les modalités de circulation des personnes dans l'Europe de 1993. Abordant le problème de l'immigration clandestine et de sa réglementation à l'échelon européen, les participants, sauf le Danemark, signent une convention interdisant à un non-ressortissant de la C.E.E. de déposer des demandes de statut de réfugié dans plusieurs pays à la fois. Parallèlement à cette restriction du droit d'asile, les ministres arrêtent un programme de coopération policière, particulièrement en ce qui concerne le trafic des stupéfiants, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Le 19, à Schengen, au Luxembourg, les États signataires (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, R.F.A.) cinq ans plus tôt, au même endroit, d'un accord sur la suppression des contrôles à leurs frontières communes s'engagent, tout en supprimant, à compter du 1er janvier 1993, les contrôles de police à leurs frontières pour leurs ressortissants, à renforcer ceux qui existent aux portes de cet espace commun, à harmoniser leur politique d'octroi de visas et à améliorer la coopération de leurs polices respectives. Ainsi, l'ébauche d'une Europe sans frontières s'accompagne-t-elle d'une rigueur accrue pour les flux migratoires extérieurs.