14-20 février 2020
Allemagne. Attentat d’extrême droite à Hanau
Le 14, la police arrête douze personnes, dans six Länder, membres d’un groupuscule baptisé « Der harte Kern » – « le Noyau dur » – soupçonné de préparer des attentats contre des mosquées, des personnalités politiques et des demandeurs d’asile.
Le 19, un homme armé d’un fusil tue neuf personnes dans deux bars à chicha de Hanau (Hesse). Il est retrouvé mort à son domicile au côté du corps sans vie de sa mère. L’homme, Tobias Rathjen, était l’auteur de documents à caractère xénophobe publiés sur Internet.
Le 20, les représentants des diverses formations politiques participent à Berlin à un hommage commun aux victimes de Hanau. Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite) ne s’y associe pas, dénonçant « l’instrumentalisation politique » de « l’acte délirant d’un fou ». La chancelière Angela Merkel déclare que « le racisme est un poison [qui] existe dans notre société ». Le drame relance le débat sur l’insuffisance de la prise en compte du terrorisme d’extrême droite par les autorités. En juin 2019, le préfet de Kassel (Hesse) avait été assassiné par un néonazi et, en octobre 2019, un militant d’extrême droite avait tenté de pénétrer dans la synagogue de Halle (Saxe-Anhalt) avant de tuer deux personnes.