14-21 février 1988
Chypre. Élection de Georges Vassiliou à la présidence de la République
Le 14, les 366 000 électeurs chypriotes doivent (le vote étant obligatoire) choisir, pour le premier tour de l'élection présidentielle, entre quatre candidats : le président sortant, Spyros Kyprianou (Parti démocratique D.I.K.O., centre droit), qui brigue son troisième mandat depuis 1977, mais qui a perdu le soutien du Parti communiste (A.K.E.L.), au profit de Georges Vassiliou, candidat indépendant et nouveau venu sur la scène politique ; Glafcos Cléridès, président du Rassemblement démocratique (D.I.S.Y., droite conservatrice) ; Vassos Lyssaridès, dirigeant du Parti socialiste (E.D.E.K.) et président de l'Assemblée nationale. Au terme d'une campagne dominée par la question de la partition de l'île entre Grecs et Turcs, Glafcos Cléridès obtient 33,34 p. 100 des voix, suivi de G. Vassiliou (30,09 p. 100), S. Kyprianou (27,29 p. 100) et V. Lyssaridès (9,22 p. 100). Seuls les deux premiers restent en lice pour le deuxième tour.
Le 21, Georges Vassiliou est élu président de la République par 51,63 p. 100 des voix, contre 48,37 p. 100 à Glafcos Cléridès. Outre le soutien du Parti communiste, il avait reçu celui du Parti socialiste. Dès sa première déclaration, le nouvel élu s'adresse à ses « compatriotes chypriotes turcs », considérant la « solution du problème national » comme prioritaire.