14-21 juin 1985
Afrique du Sud - Botswana. Raid sud-africain à Gaborone
Le 14, des commandos sud-africains attaquent des installations de l'A.N.C. (Congrès national africain, mouvement anti-apartheid interdit en Afrique du Sud) à Gaborone, capitale du Botswana, faisant quinze morts, dont un enfant de six ans. Tandis que Pik Botha, ministre des Affaires étrangères sud-africain, présente ce raid comme une opération préventive contre l'accroissement des attaques terroristes venant du Botswana, Washington rappelle son ambassadeur en consultation et Paris condamne l'incursion menée au mépris du droit international.
Le 21, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. condamne à l'unanimité l'Afrique du Sud pour ce raid. Fait sans précédent à l'O.N.U., c'est la troisième condamnation en trois jours de l'Afrique du Sud, les deux précédentes ayant eu lieu le 19 pour sa politique en Namibie et le 20 pour ses agressions contre l'Angola.