14-23 février 1994
Zaïre. Démission du Premier ministre et création d'un nouveau Parlement
Le 14, à la suite de la conclusion, le même jour, d'un accord entre la Mouvance présidentielle et certains des partis regroupés au sein de l'Union sacrée de l'opposition radicale (U.S.O.R.), le président Mobutu annonce, dans un message à la nation, la démission du gouvernement de Faustin Birindwa et la dissolution du Parlement ainsi que du Haut Conseil de la République (H.C.R.) qui doivent être regroupés, selon l'accord, au sein du Haut Conseil de la République-Parlement de transition (H.C.R.-P.T.). Le H.C.R. était un organe de transition mis en place en août 1992 par la Conférence nationale qui avait également nommé Premier ministre Étienne Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (U.D.P.S.). Étienne Tshisekedi avait été écarté par le président Mobutu, qui avait désigné à son poste Faustin Birindwa, en mars 1993. Depuis lors, deux gouvernements cohabitaient dans le pays. L'accord entre le pouvoir et l'opposition résulte de négociations engagées en septembre 1993.
L'U.D.P.S. appartient à l'U.S.O.R. mais n'a toutefois pas signé l'accord avec la Mouvance présidentielle, et Étienne Tshisekedi dénonce le « coup d'État constitutionnel » du président Mobutu.
Le 19 se déroule à Kinshasa une journée « ville morte » à l'appel de l'U.D.P.S.
Le 23, le H.C.R.-P.T., qui doit élire le Premier ministre, se réunit pour la première fois, sous la présidence de Mgr Laurent Mosengwo, ancien président du H.C.R.