14-23 janvier 2003
France - Allemagne. Célébration du quarantième anniversaire du traité de l'Élysée
Le 14, le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder présentent le compromis auquel leurs deux pays sont arrivés sur la réforme des institutions de l'Union européenne. Celui-ci sera présenté le 15 à la Convention sur l'avenir de l'Europe qui est en charge du dossier. La France et l'Allemagne préconisent notamment l'élection du président de la Commission européenne par le Parlement de Strasbourg et l'élection d'un président du Conseil européen par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union, pour un mandat de cinq ans ou de deux ans et demi renouvelable une fois. Ce président serait assisté d'un ministre des Affaires étrangères rattaché à la fois au Conseil et à la Commission. Approuvées par le Royaume-Uni, l'Espagne et le président de la Convention sur l'avenir de l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing, ces propositions sont critiquées par la Commission et les « petits pays » de l'Union.
Le 22, les cérémonies de célébration du quarantième anniversaire de la signature du traité de l'Élysée qui avait scellé la réconciliation franco-allemande donnent lieu à l'organisation d'un Conseil des ministres conjoint à Paris, et à la réunion des membres de l'Assemblée nationale et du Bundestag au château de Versailles. Les deux gouvernements adoptent une déclaration politique commune qui affirme leur « responsabilité historique commune au service de l'Europe ». Cette volonté se traduit par des mesures visant à instaurer « une union plus étroite entre [les] citoyens, [les] sociétés et [les] institutions » des deux pays. Un secrétaire général pour la coopération franco-allemande doit être nommé dans chaque pays, assisté d'un adjoint du pays partenaire.
Le 23, réunis à la chancellerie de Berlin, Jacques Chirac et Gerhard Schröder débattent de l'avenir de l'Europe avec cinq cents jeunes Français et Allemands, avant d'inaugurer le nouveau bâtiment de l'ambassade de France dans la capitale allemande.