14-24 janvier 1992
Salvador. Signature des accords de paix et vote d'une loi d'amnistie
Le 14, les représentants du gouvernement et de la guérilla signent un accord qui précise les modalités d'application de celui qui a été signé à New York le 31 décembre 1991 sous l'égide de l'O.N.U.
Le 16, le président Alfredo Cristiani et les chefs du Front Farabundo Marti de libération nationale signent à Mexico l'accord de paix définitif. Celui-ci prévoit l'instauration d'un cessez-le-feu le 1er février. La guerre civile a fait plus de quatre-vingt mille morts depuis 1980. Les forces rebelles doivent être regroupées et désarmées par étapes entre le 1er février et le 31 octobre, et les effectifs des forces armées doivent être réduits de moitié en deux ans. De plus, un nouveau corps de police, placé sous un contrôle civil et dans lequel les anciens guérilleros pourront entrer, doit remplacer les unités spéciales de l'armée. Une commission est nommée pour régler les problèmes fonciers nés de la guerre civile.
Le 24, le Parlement adopte une loi d'amnistie qui couvre les délits politiques ou les délits de droit commun commis avant le 31 décembre 1991. Mais seuls les délits collectifs de droit commun non soumis à la « commission de la vérité » sont amnistiés. Le même jour, deux officiers membres des « escadrons de la mort » sont condamnés à trente ans de prison pour l'assassinat de six jésuites, le 16 novembre 1989 à San Salvador.