14-26 août 2018
Malte - Italie. Nouvelle répartition de migrants secourus en mer
Le 14, le gouvernement maltais autorise l’accostage à La Valette du navire Aquarius, affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, avec à son bord cent quarante et un migrants secourus les jours précédents au large de la Libye. Ceux-ci doivent être répartis entre la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, l’Espagne et l’Italie.
Le 20, le gouvernement italien laisse le navire des garde-côtes italiens Diciotti accoster dans le port de Catane, en Sicile, mais interdit le débarquement de ses cent soixante-dix-sept passagers secourus sans son accord, le 16, entre Malte et l’île italienne de Lampedusa. Seuls les mineurs sont accueillis. Rome demande que les autres migrants soient pris en charge par les pays européens, menaçant, faute de décision en ce sens, de les ramener en Libye. Cette situation s’était déjà présentée en juillet dans le port sicilien de Pozzallo.
Le 23, le vice-président du conseil italien Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles) menace de suspendre la contribution de son pays au budget communautaire si la Commission européenne ne propose pas de solution d’accueil aux migrants du Diciotti.
Le 24, les diplomates et experts réunis à Bruxelles ne parviennent à aucun accord.
Le 26, les passagers du Diciotti, que le clergé italien ainsi que l’Irlande et l’Albanie proposent d’accueillir, sont autorisés à débarquer. Cette issue résulte des pressions exercées sur le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) par le Mouvement 5 étoiles dont une partie des responsables, parmi lesquels le président de la Chambre des députés Roberto Fico, réclamait la libération des passagers du Diciotti.