14-27 février 1993
Niger. Victoire de l'opposition aux élections législatives
Le 14 se déroulent les premières élections législatives démocratiques après l'adoption d'une nouvelle Constitution par référendum, le 26 décembre 1992. Le Mouvement national pour la société de développement (M.N.S.D.), ancien parti unique, obtient vingt-neuf sièges sur quatre-vingt-trois et reste le premier parti politique du pays. Mais après le regroupement de neuf partis d'opposition au sein de l'Alliance des forces de changement (A.F.C.) au lendemain des élections, celle-ci totalise cinquante sièges et détient ainsi la majorité au Parlement.
Le 27 a lieu le premier tour de l'élection présidentielle, dernière étape du processus démocratique mis en place par la Conférence nationale qui s'est réunie d'août à novembre 1991. Mamadou Tandja, représentant de l'ancien régime, président du M.N.S.D., arrive en tête avec 34,22 p. 100 des voix, et Mahamane Ousmane, représentant de la gauche réformiste, chef de la Convention démocratique et sociale, qui est membre de l'A.F.C., en deuxième position avec 26,59 p. 100 des suffrages. Le second tour qui doit désigner le successeur d'Ali Saïbou, président intérimaire nommé par la Conférence nationale, doit avoir lieu le 20 mars.