14-27 février 2011
Bahreïn. Contestation menée par la majorité chiite
Le 14, à Manama, des affrontements entre des manifestants – jeunes en majorité – et les forces de l'ordre font deux morts. Devant la montée de la contestation, l'émir Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa avait annoncé, quelques jours plus tôt, le versement d'une allocation à chaque famille et la subvention des produits de première nécessité. La dynastie sunnite Al-Khalifa règne sur un pays peuplé majoritairement de chiites. L'opposition chiite du parti Al-Wifaq, qui demande la démission du Premier ministre Khalifa Ben Salman al-Khalifa, annonce la suspension de sa participation au Parlement.
Le 17, la police démantèle un campement de manifestants installé sur la place de la Perle, dans le centre de Manama, faisant quatre morts parmi les contestataires.
Le 18, l'armée tire sur les manifestants qui tentent d'occuper de nouveau la place de la Perle. Les États-Unis, dont la Ve flotte est basée à Bahreïn, appelle Manama à s'engager dans « un processus de réformes significatives ».
Le 19, les manifestants réinvestissent la place de la Perle. Dans un discours, Ali Salman, chef du parti Al-Wifaq, prône l'instauration d'une monarchie constitutionnelle sans toutefois demander le départ de la famille régnante.
Les 24 et 25, les manifestations de l'opposition sont brutalement réprimées. Au moins quatre manifestants sont tués.
Le 26, l'émir Hamad annonce un remaniement ministériel de faible ampleur, sans toutefois calmer la contestation ni satisfaire l'opposition parlementaire.
Le 27, les dix-huit députés du parti Al-Wifaq annoncent leur retrait définitif du Parlement.