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14-27 septembre 1993

Géorgie. Prise de Soukhoumi par les Abkhazes et offensive des partisans de l'ex-président Zviad Gamsakhourdia

Le 14, Edouard Chevardnadze, accusé par certains de vouloir instaurer une dictature, présente sa démission de président du Parlement – poste le plus important du pays. Celle-ci est rejetée par une majorité de députés. Edouard Chevardnadze accepte de revenir sur sa décision en échange de l'instauration de l'état d'urgence – qui lui confère les pleins pouvoirs – et de la mise en vacance du Parlement pour trois mois. L'état d'urgence est justifié par la reprise, en Mingrelie – qui sépare l'Abkhazie du reste de la Géorgie –, de l'offensive des partisans du président déchu Zviad Gamsakhourdia, qui tentent d'exploiter le sentiment né de la « capitulation » de Tbilissi face aux Abkhazes.

Le 16, les forces séparatistes abkhazes violent le cessez-le-feu signé en juillet. Malgré les mises en garde de Moscou, elles pénètrent dans Soukhoumi, capitale de l'Abkhazie contrôlée par les forces géorgiennes.

Le 27, Soukhoumi tombe aux mains des séparatistes. Edouard Chevardnadze, qui était retranché dans la ville, regagne Tbilissi. Il accuse implicitement les « zviadistes » d'avoir aidé les séparatistes, critique la complicité passive de Moscou et dénonce l'indifférence internationale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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