14-28 mai 1986
France. Annonce de la privatisation de T.F.1
Le 14, François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication, présente les grandes lignes du projet de loi sur la communication. Il annonce que T.F.1 sera la première chaîne à être privatisée, car elle produit moins que Antenne 2, qui restera la chaîne de référence ; quant à F.R.3, sa privatisation reste à l'étude. François Léotard annonce également la prochaine suppression de la taxe sur les magnétoscopes, malgré les problèmes de financement soulevés par la réforme, et précise la composition et le rôle de la Commission nationale de la communication et des libertés (C.N.C.L.) qui remplacera la Haute Autorité de l'audiovisuel et qui verra ses compétences élargies. Les télécommunications s'ouvriront peu à peu à la concurrence privée pour les réseaux de téléinformatique et de télématique. Les contrats de la « 5 » et de T.V.6 seront résiliés. Deux groupes de presse, celui de Robert Hersant et Hachette-Matra, font aussitôt acte de candidatures pour le rachat de T.F.1.
Les jours suivants, les protestations contre la privatisation de T.F.1 se multiplient : une pétition de plus de cent mille signatures collectées par L'Événement du jeudi et Télérama est déposée auprès de Jacques Chirac et, le 21, à l'appel des syndicats, une grève de 24 heures a lieu dans l'audiovisuel.
Le 28, invité de L'Heure de vérité sur Antenne 2, François Léotard précise le processus de privatisation de T.F.1 : 40 p. 100 du capital seront cédés au public, 10 p. 100 aux salariés, mais les futurs opérateurs obtiendront le contrôle avec 50 p. 100.