14-29 juillet 1997
Comores. Agitation séparatiste dans l'île d'Anjouan
Le 14, à Anjouan, l'une des trois îles de l'archipel, des affrontements opposent les forces de l'ordre à des militants séparatistes partisans du rattachement de l'île à la France, qui célèbrent la fête nationale française. Le bilan est de deux morts. Seule l'île de Mayotte avait décidé de rester française, à l'issue du référendum de février 1976, après que la France eut entériné l'indépendance de son ancienne colonie, en décembre 1975. Le mouvement séparatiste anjouanais s'est amplifié depuis les premières manifestations de mars.
Le 18, Abdallah Ibrahim, professeur d'école coranique et chef du « directoire politique » mis en place la veille par les séparatistes, renie les autorités de Moroni et décrète le rattachement d'Anjouan à la France. Le mouvement sécessionniste s'appuie sur des raisons principalement économiques et sociales, les Anjouanais estimant que le gouvernement central privilégie la Grande Comore au détriment des autres îles. Par ailleurs, le modèle de Mayotte, qui vit des subsides de Paris, est attirant.
Le 29, l'agitation séparatiste gagne l'île de Mohéli où le drapeau français est hissé.