14-29 juillet 2019
Guatemala. Signature d’un accord migratoire avec les États-Unis
Le 14, la Cour constitutionnelle bloque temporairement la signature d’un accord migratoire avec les États-Unis qui prévoit de faire du Guatemala un « pays tiers sûr ». Ce statut imposerait aux dizaines de milliers de migrants – principalement honduriens et salvadoriens – qui traversent le pays pour gagner les États-Unis, d’y déposer leurs demandes d’asile. La Cour estime que le texte doit être préalablement approuvé par le Parlement. Le président Jimmy Morales reporte son déplacement à Washington. Les jours suivants, le président américain Donald Trump menace de taxer les importations guatémaltèques, ainsi que les envois de fonds des émigrés guatémaltèques aux États-Unis si l’accord n’est pas conclu.
Le 26, le ministre de l’Intérieur Enrique Degenhart signe l’accord à la Maison-Blanche. Les organisations de défense des droits humains jugent celui-ci peu compatible avec la pauvreté et la violence qui règnent dans le pays. Les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle, Sandra Torres et Alejandro Giammattei, dénoncent également le texte.
Le 29, le procureur chargé des droits de l’homme dépose un recours devant la Cour constitutionnelle, contestant la validité d’un accord signé « sous la menace ».