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14-29 juin 1988

France. Formation du deuxième gouvernement Rocard

Le 14, Michel Rocard remet au chef de l'État la démission de son gouvernement après le second tour des législatives. François Mitterrand lui demande de « poursuivre sa tâche jusqu'à l'installation de la nouvelle Assemblée ».

Le 23, Michel Rocard est reconduit dans ses fonctions. Il forme, le 28, un gouvernement où « les signes sont forts ». Selon lui, en effet, c'est « le premier de la Ve République dans lequel la formation d'origine du président de la République ne représente que la moitié du gouvernement » : le décompte de Matignon indique qu'en dehors du Premier ministre il y a vingt-quatre P.S. et vingt-quatre non-socialistes. Sa principale caractéristique est la « double ouverture » : vers le centre et vers la « société civile ». Quatre centristes de plus font leur entrée, dont Jean-Pierre Soisson au ministère du Travail et Jean-Marie Rausch au Commerce extérieur, ainsi que quatre nouveaux « techniciens », dont Alain Decaux (Francophonie) et Léon Schwarzenberg (Santé). Il y a peu de modifications au niveau des principaux postes. Cinq ministres s'en vont et douze sont nouveaux. Aucun cabinet n'a eu autant de membres (49) sous la Ve République. Au P.S., l'« ouverture » est accueillie avec une certaine grogne : la présence au gouvernement de Jean-Marie Rausch et de Jean-Pierre Soisson et surtout l'attribution à ce dernier du ministère du Travail suscitent le « trouble » des militants socialistes.

Le 29, Michel Rocard prononce devant les députés une déclaration de politique générale. Se montrant proche des préoccupations quotidiennes des Français et annonçant « la défaite de la démagogie », il formule des propositions très concrètes, sans présenter vraiment un programme, mais en exprimant sa volonté de « construire un nouvel espoir ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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