14-31 mars 1989
Liban. Violente reprise des bombardements
Le 14, le bombardement par les forces prosyriennes des ports de Beyrouth et de Jounieh est suivi d'une reprise générale des tirs d'artillerie entre les secteurs chrétien et musulman de la capitale, les plus violents depuis plusieurs années. Au soir de ces combats, dont le bilan s'élève à une quarantaine de morts, le général Michel Aoun, chef de l'armée et Premier ministre chrétien, s'en prend de façon très virulente à la Syrie et déclare : « Nous n'avons qu'un seul objectif : la libération de notre territoire. »
À partir du 21, alors que les ports et l'aéroport de Beyrouth sont paralysés par les bombardements, le réduit chrétien est soumis à un blocus total par les forces musulmanes prosyriennes. Des milliers de Beyrouthins, chrétiens et musulmans, cherchent refuge dans la zone contrôlée par Israël dans le sud du pays.
Le 31, l'accalmie qui a suivi le cessez-le-feu accepté le 28 au soir par le général Aoun à l'appel de la Ligue arabe est rompue et les bombardements reprennent avec violence. En Occident, des voix s'élèvent pour appeler à sauver le Liban.