14 juillet 2005
France. Entretien télévisé du président Jacques Chirac
Lors de son traditionnel entretien télévisé à l'occasion de la célébration de la fête nationale, Jacques Chirac revient sur l'échec du référendum de mai concernant la ratification du traité constitutionnel européen, face auquel il ne s'est « pas senti humilié ». Il affirme que « ce message n'est pas le message d'une France morose », mais qu'il traduit les « attentes » et les « inquiétudes » des Français « face à un monde qui change très vite ». Il admet que les Français s'interrogent sur leur modèle social, mais il rejette le modèle britannique, estimant que, dans les domaines sociaux – hormis le chômage –, les Français sont « beaucoup mieux placés ». Interrogé sur l'affaiblissement de la France, il indique qu'il ne se sent « pas en défense » à l'étranger, parce qu'il y soutient « des valeurs sûres ». Au même moment, Nicolas Sarkozy prononce également une allocution depuis le ministère de l'Intérieur. Il déclare: « Je n'ai pas vocation à démonter tranquillement les serrures à Versailles pendant que la France gronde », faisant implicitement allusion à l'inaction de Louis XVI en 1789.