14 septembre 1990
France. Mise en cause des Renseignements généraux dans l'affaire Doucé
Deux policiers des Renseignements généraux (R.G.), Jean-Marc Dufourg et Pascal Passamenti, sont inculpés de violences et de voies de fait, à la suite de la disparition du pasteur Joseph Doucé, le 19 juillet. Depuis cette date, en effet, on est sans nouvelle de cet ancien pasteur baptiste d'origine belge, animateur à Paris du Centre du Christ libérateur (C.C.L.) où il accueillait des représentants des minorités sexuelles et où il avait procédé à plusieurs « mariages » d'homosexuels, qui avaient en leur temps défrayé la chronique. Ces deux policiers, membres du Groupe des enquêtes réservées au sein des R.G., étaient chargés de surveiller les activités du pasteur homosexuel. Mais ils sont inculpés au titre de violences exercées sur une autre personne, un jeune homme qu'ils désiraient infiltrer au sein du C.C.L. Cette affaire n'est pas sans provoquer des polémiques autour des R.G., dont les méthodes sont contestées par des hommes politiques de l'opposition et par des syndicats de policiers en civil.