15-16 février 2018
Éthiopie. Démission du Premier ministre
Le 15, le Premier ministre Hailemariam Desalegn présente sa démission « pour permettre de mener les réformes qui établiront une paix durable et la démocratie ». Le régime est depuis trois ans la cible d’un fort mouvement de contestation fermement réprimé. Celui-ci est alimenté par les revendications des peuples oromo et amhara, majoritaires dans le pays, qui dénoncent l’hégémonie des Tigréens au sein du pouvoir. Face à cette contestation, Hailemariam Desalegn avait, en janvier, promis des réformes et entrepris la libération de centaines de prisonniers politiques. Ces mesures ne faisaient pas l’unanimité au sein du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens, la coalition au pouvoir.
Le 16, le gouvernement décrète l’état d’urgence afin de « protéger le système constitutionnel ». Cette mesure a déjà été instaurée entre octobre 2016 et août 2017.