15-17 novembre 2003
France. Vive réaction de l'État à un acte antisémite
Le 15, un incendie criminel détruit en partie l'école juive Merkaz Hatorah, à Gagny (Seine-Saint-Denis), sans faire de victime. Le président Jacques Chirac affirme aussitôt que « la République ne peut tolérer aucun acte antisémite ».
Le 16, l'ambassadeur d'Israël à Paris déclare que « l'antisémitisme en France a atteint des proportions inquiétantes ». Une recrudescence des actes visant la communauté juive a été constatée entre octobre 2000 et décembre 2002, mais ceux-ci semblent en baisse en 2003.
Le 17, le chef de l'État convoque une réunion interministérielle consacrée à la lutte contre l'antisémitisme. À l'issue de celle-ci, le Premier ministre annonce la création d'un comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Des mesures sont annoncées, qui prévoient le renforcement de la protection des lieux de culte et d'enseignement, l'accélération des jugements pour infraction raciste ou antisémite et la prévention de tels actes dans les établissements scolaires. Le président Chirac déclare: « Quand on s'attaque, en France, à un juif, [...] c'est à la France tout entière que l'on s'attaque. ».