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15-18 février 1999

Turquie. Capture au Kenya du chef du P.K.K. par les services spéciaux turcs

Le 15, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.), Abdullah Öcalan, est enlevé à Nairobi lors d'une opération commanditée par Ankara et ramené en Turquie. Abdullah Öcalan avait quitté l'Italie en janvier, après le refus de ce pays de lui accorder l'asile politique, et s'était réfugié à l'ambassade de Grèce à Nairobi. Dès le lendemain, dans toute l'Europe, des représentations diplomatiques grecques sont prises d'assaut et leurs personnels parfois retenus par des membres de la communauté kurde en colère qui dénoncent la responsabilité d'Athènes dans cet enlèvement. Des manifestations de soutien au P.K.K. se poursuivront au cours du mois dans diverses capitales européennes.

Le 17, alors que de nombreux pays occidentaux appellent Ankara à garantir un procès équitable au chef du P.K.K., les autorités turques rejettent l'éventuelle présence d'observateurs internationaux lors de ce procès.

Le 17 également, les services de sécurité du consulat d'Israël à Berlin ouvrent le feu sur des manifestants kurdes qui avaient pénétré dans les locaux, tuant trois d'entre eux. Israël ainsi que les États-Unis sont soupçonnés d'avoir aidé la Turquie à intercepter le chef kurde.

Le 18, le Premier ministre grec, Costas Simitis, limoge le ministre des Affaires étrangères, Théodore Pangalos, ainsi que les ministres de l'Intérieur et de l'Ordre public, à la suite du tollé provoqué dans le pays par l'arrestation d'Abdullah Öcalan.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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