15-19 novembre 2011
France. Accord électoral et programmatique entre les socialistes et les écologistes
Le 15, le conseil national du Parti socialiste (P.S.) entérine l'accord programmatique et électoral conclu avec Europe Écologie-Les Verts (E.E.-L.V.) en vue des élections générales de 2012. Celui-ci est aussitôt remis en cause à la suite de l'effacement, dans la version du texte transmise à la presse par les socialistes, du passage concernant « la reconversion à emploi constant de la filière de retraitement et de fabrication du Mox » – ou « mélange d'oxydes », un combustible nucléaire issu du retraitement du plutonium, que produit le groupe français Areva. Les écologistes accusent les socialistes d'avoir cédé aux pressions d'Areva.
Le 17, le P.S. et E.E-L.V. conviennent du rétablissement du texte initial de l'accord. Par ailleurs, le volet électoral de celui-ci garantit au moins quinze sièges de députés aux écologistes – minimum nécessaire à la constitution d'un groupe parlementaire. Le volet programmatique de l'accord aborde diverses questions, telles que l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives. Concernant le nucléaire, l'accord prévoit la réduction de 75 p. 100 à 50 p. 100 de la part de l'atome dans la production d'électricité et la fermeture échelonnée de vingt-quatre réacteurs sur cinquante-huit d'ici à 2025. Les dossiers relatifs au réacteur de troisième génération E.P.R. (European Pressurized Reactor) en construction à Flamanville (Manche) et au projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), près de Nantes, sont exclus de l'accord. La candidate d'E.E.-L.V. à l'élection présidentielle Eva Joly déclare ne pas se sentir engagée par le texte. Cette position entraîne des tensions au sein du parti écologiste.
Le 19, le conseil fédéral d'E.E.-L.V. valide l'accord.