15-20 mai 1998
France. Accord avec la Commission de Bruxelles concernant le Crédit lyonnais
Le 15, le ministre de l'Économie, Dominique Strauss-Kahn, et le commissaire européen chargé de la Concurrence, Karel Van Miert, parviennent à un accord sur les contreparties à l'aide apportée par l'État au Crédit lyonnais. Bruxelles avait approuvé le premier plan de sauvetage de la banque publique adopté en mars 1995, d'un montant de 45 milliards de francs, en échange de la cession de 310 milliards de francs d'actifs sur un total estimé, à la fin de 1994, à 1 700 milliards. Depuis cette date, l'évolution de la situation a incité la Commission à exiger un nouveau plan. Déposé en juillet 1997, celui-ci permet de chiffrer le montant total de l'aide publique à 150 milliards de francs. Paris et Bruxelles s'entendent sur la privatisation de la banque et la cession de 620 milliards de francs d'actifs – les filiales de la banque en Europe, principalement – avant octobre 1999 ainsi que sur la fermeture de soixante-dix agences supplémentaires en France sur mille neuf cent vingt restantes. D'autres clauses de l'accord sont destinées à brider la croissance du Crédit lyonnais pendant plusieurs années.
Le 20, la Commission européenne entérine le nouveau plan de sauvetage.