15-21 août 1995
São Tomé-et-Príncipe. Coup d'État manqué
Le 15, un groupe de militaires dirigé par cinq jeunes officiers s'empare sans effusion de sang des principaux édifices publics et arrête le président Miguel Trovoada ainsi que les ministres les plus importants. Au pouvoir depuis mars 1991, Miguel Trovoada est le premier président démocratiquement élu de l'archipel. Depuis les élections législatives d'octobre 1994, il cohabite avec une opposition fortement représentée. Les putschistes déclarent vouloir « remettre de l'ordre » dans le pays en proie à une grave crise économique et sociale. Le Portugal, ancienne puissance coloniale, ainsi que la France et les États-Unis dénoncent le coup d'État.
Dès le 16, les putschistes engagent des négociations avec les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale.
Le 21, sous la pression des bailleurs de fonds du pays et devant la résistance de la classe politique de l'île, les putschistes restituent le pouvoir.