15-21 novembre 1985
France. Initiatives contre le racisme
Le 15, plusieurs organisations françaises, parmi lesquelles des loges maçonniques, lancent un « appel commun à la fraternité » affirmant l'urgence « de vivre ensemble dans la tolérance des différences et l'enrichissement mutuel pour une société meilleure, de laquelle les immigrés ne sauraient être exclus ». L'ensemble des confessions religieuses représentées en France s'associe à cet appel : c'est la première fois que des évêques catholiques signent un texte avec les francs-maçons.
Le 15 également, Raymond Barre, répondant à une question sur ce texte, exprime son refus de faire du thème de l'immigration un « enjeu électoral ». Il déclare : « Ils [les immigrés] ont contribué à notre prospérité ; aujourd'hui nous devons les traiter avec le respect qui s'impose à toutes les personnes humaines. » Raymond Barre critique également, sans le citer, le R.P.R. pour son projet de paiement différencié des allocations familiales pour les Français et les étrangers.
Le 21, François Mitterrand affirme au cours de sa conférence de presse : « Les immigrés qui sont venus régulièrement en France [...] sont chez eux. Quiconque tient un autre raisonnement tient le raisonnement de la haine ou de la ségrégation raciste. »