15-22 mai 1996
Union européenne. Crise après le refus européen de lever partiellement l'embargo sur la viande bovine britannique
Le 15, Jacques Chirac, en visite d'État en Grande-Bretagne, assure les autorités britanniques de sa « compréhension » dans l'affaire de la « vache folle », estimant suffisantes les garanties offertes par Londres. Le gouvernement de John Major exige que la Commission de Bruxelles assouplisse l'embargo sur les produits bovins britanniques imposé en mars à la suite des révélations sur les risques de transmission à l'homme de l'encéphalopathie spongiforme bovine qui affecte une partie du cheptel britannique.
Le 20, le comité vétérinaire permanent de l'Union européenne rejette la proposition de la Commission de lever partiellement et sous condition l'embargo sur certains produits bovins dérivés. L'Allemagne prend la tête des partisans de la fermeté.
Le 21, devant les Communes, le Premier ministre britannique, qui est critiqué par l'opposition et les « eurosceptiques » de son camp, menace de bloquer le fonctionnement des institutions européennes si la Grande-Bretagne n'obtient pas satisfaction, avant le Conseil européen prévu pour le 24 juin à Florence, sur la levée de l'embargo concernant certains sous-produits du bœuf, ainsi que sur sa levée progressive concernant la viande bovine. John Major décide de saisir la Cour européenne de justice.
Le 22, la Commission décide de passer outre l'avis du comité vétérinaire et d'imposer un assouplissement de l'embargo visant la Grande-Bretagne avant le prochain Conseil européen si les Quinze ne sont pas parvenus, d'ici là, à s'entendre à ce sujet.