15-23 janvier 2000
Espagne. Reprise des attentats par l'E.T.A
Le 15, deux manifestations nationalistes regroupent quelque 100 000 personnes à Bilbao. La première, à l'appel des modérés du Parti nationaliste basque (P.N.V.), vise à obtenir de l'E.T.A. qu'elle ne recoure pas de nouveau à la violence, après la rupture, en décembre 1999, de la trêve observée depuis septembre 1998. La seconde, dirigée par Herri Batasuna (H.B.), vitrine politique de l'E.T.A., exige le regroupement au Pays basque des nationalistes emprisonnés.
Le 21, deux attentats à l'explosif et une fusillade, à Madrid, causent la mort d'un officier de l'armée. L'enquête s'oriente vers l'E.T.A. Au cours du mois, deux tentatives d'attentat avaient déjà été déjouées. La reprise des attentats suscite une vague de colère à travers le pays où des manifestations spontanées ont lieu. Le chef du gouvernement autonome basque, Juan José Ibarretxe, condamne les attentats et annonce son intention de suspendre les accords parlementaires entre le P.N.V. et H.B.
Le 23, un million de personnes manifestent à Madrid contre le terrorisme de l'E.T.A.