15-24 juin 2021
Hongrie. Adoption d’une loi controversée assimilant homosexualité et pédophilie
Le 15, le Parlement adopte un projet de loi qui interdit « la mise à disposition aux enfants de moins de dix-huit ans des contenus qui montrent ou encouragent la sexualité en elle-même, le changement de genre ou l’homosexualité ». Cette mesure, qui s’applique aux médias, à l’édition et à la publicité, a été introduite par des élus du FiDeSz, au pouvoir, dans un texte destiné à lutter contre la pédophilie.
À partir du 22, dix-sept pays membres de l’Union européenne (UE) signent un texte dans lequel ils expriment leur « profonde préoccupation » à l’égard de la loi hongroise, invoquant une discrimination à l’égard des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), une violation de la liberté d’expression et une atteinte aux « valeurs fondamentales » de l’UE.
Le 23, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen déclare que « ce projet de loi est une honte ». La Commission annonce son intention de lancer une procédure d’infraction à l’encontre de Budapest. Le président hongrois János Áder promulgue le texte controversé.
Le 24, les participants au Conseil européen réuni à Bruxelles s’en prennent à la politique « homophobe » de Viktor Orbán, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte allant jusqu’à inviter celui-ci à quitter l’UE. Seul le Premier ministre slovène Janez Janša, dont le pays doit assurer la présidence tournante du Conseil de l’UE à compter du 1er juillet, prend la défense du dirigeant hongrois.