15-26 août 2012
Japon - Chine. Regain de tension au sujet de la souveraineté sur un archipel inhabité
Le 15, jour anniversaire de la reddition du Japon en 1945, les autorités japonaises arrêtent brièvement quatorze militants nationalistes chinois venus de Hong Kong, qui tentaient de débarquer dans l'archipel inhabité des Senkaku, en mer de Chine orientale, dont la Chine, comme Taïwan, revendique la possession sous le nom de Diaoyu. Le Japon a annexé les Senkaku en 1895, à l'issue de la première guerre sino-japonaise. Le sous-sol de l'archipel serait riche en hydrocarbures. Une des cinq îles appartient à l'État japonais, les quatre autres sont privées. Ces arrestations suscitent une vive réaction de Pékin et entraînent, les jours suivants, des manifestations antijaponaises dans plusieurs villes chinoises. En septembre 2010 déjà, un chalutier chinois avait été arraisonné à proximité des Senkaku. En outre, l'incident survient alors que le Livre blanc annuel sur la Défense, publié le 31 juillet à Tōkyō, s'inquiète de l'essor de la puissance militaire chinoise.
Le 19, une dizaine de militants nationalistes japonais débarquent à leur tour sur Uotsurijima, principale île de l'archipel des Senkaku, pour y planter le drapeau national.
Le 24, le Parlement japonais adopte une résolution réaffirmant la souveraineté de Tōkyō sur l'archipel.
Les 25 et 26, de nouvelles manifestations antijaponaises se déroulent en Chine.