15-27 février 2018
France. Publication du rapport Spinetta sur la réforme de la SNCF
Le 15, Jean-Cyril Spinetta, ancien directeur général d’Air France, remet au Premier ministre son « Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire », dans la perspective de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire intérieur de voyageurs à partir de 2019, en application des directives européennes. Le rapport prône la transformation des établissements publics SNCF en sociétés anonymes, la reprise par l’État de la dette de SNCF Réseau qui gère les infrastructures ferroviaires, l’abandon du statut de cheminot pour les nouveaux salariés de la SNCF, le recentrage de l’activité de la SNCF sur les dessertes des zones urbaines et périurbaines, ainsi que sur les dessertes à grande vitesse – qui doivent être modernisées, mais pas étendues – et la poursuite de la régénération du réseau.
Le 26, Édouard Philippe valide l’essentiel des propositions du rapport Spinetta, à l’exception de la fermeture des petites lignes et de la reprise par l’État de la totalité de la dette de SNCF Réseau. Il annonce la décision d’adopter la réforme de la SNCF par ordonnances, à l’issue d’une période de concertation, afin d’en « faire voter les principes clés avant l’été ».
Le 27, le président de la SNCF Guillaume Pepy annonce pour 2017 une progression du chiffre d’affaires et un doublement des bénéfices de l’entreprise, toutefois grevée par une dette de 54,5 milliards d’euros. Lors d’une réunion intersyndicale, la CGT, UNSA, SUD-Rail et la CFDT décident d’attendre la présentation par le gouvernement du projet de loi d’habilitation en vue des ordonnances sur la réforme de la SNCF, en mars, avant d’appeler à la grève.